Des milliers de jeunes privés d’allocations de chômage dès la rentrée

Cette année, la rentrée s’annonce plus difficile pour plusieurs milliers de jeunes qui n’auront plus droit aux allocations de chômage.

En effet, en cette rentrée académique 2015, de nombreux nouveaux diplômés du supérieur, ayant plus de 25 ans, seront privés du bénéfice des allocations d’insertion. Cela signifie qu’il faudra avoir terminé ses études au plus tard à 24 ans moins 1 jour, s’être inscrit comme demandeur d’emploi et avoir terminé son stage d’insertion d’un an pour pouvoir demander au plus tard ses allocations à 25 ans moins 1 jour.

Cette mesure privera donc les jeunes diplômés de plus de 25 ans d’allocations d’insertion auxquelles ils avaient droit jusqu’à 30 ans au préalable.

Par ailleurs, depuis le 1er septembre dernier, la demande des allocations d’insertion, en dessous de l’âge de 21 ans, nécessitera également d’être en possession d’un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur ou d’avoir terminé (et non plus entamé) avec succès une formation en alternance

Par conséquent, tout jeune de moins de 21 ans n’ayant pas obtenu son CESS n’aura plus droit aux allocations de chômage.

Des mesures qui pénalisent les jeunes restés « trop longtemps aux études » ou qui, dans leur parcours scolaire, ont doublé une fois. « Or on sait qu’un jeune sur deux au sortir du secondaire a doublé au moins une fois », explique Angela Sciacchitano, responsable des jeunes FGTB.

Le gouvernement MR/NVA justifie ces mesures en argumentant « qu’il s’agit là d’encourager les jeunes à décrocher un diplôme, et donc d’augmenter leur chance de trouver un emploi ».

Cet argument utilisé par le gouvernement Michel ne cadre pas avec la réalité du terrain en Belgique, et semble totalement dénué de sens puisque même si les jeunes effectuent des études, il se pourrait qu’ils ne puissent pas bénéficier d’un soutien financier une fois diplômés. Ce moment critique qu’est la recherche du premier emploi pourrait donc bien devenir encore plus compliqué pour des milliers de jeunes.

Mais quelle que soit l’argumentation, il est utile d’informer les jeunes sur cette nouvelle réalité et de répéter la nécessité de l’inscription chez ACTIRIS quelle que soit sa situation afin de pouvoir bénéficier des services de cet organisme et de maximiser ses chances de trouver un emploi.

Lotfi Mostefa,
Président des Jeunes Socialistes d’Anderlecht

*Sources :
http://www.rtbf.be/info
http://www.rtl.be/info